REPERES - Collaborer, expérimenter pour faire évoluer les chaînes éditoriales
Présentation
Si la transition numérique des revues scientifiques est désormais pleinement actée, grâce au travail accompli depuis les années 1990 en termes de diffusion numérique notamment, de nombreux défis restent à relever afin d’opérer une remédiation des revues qui exploite pleinement le potentiel des technologies numériques. En ce sens, plusieurs
collaboratifs ont vu le jour depuis quelques années entre les , les , les et les , afin d’expérimenter de nouvelles chaînes éditoriales. Cette table ronde reviendra sur l’actualité de quelques expérimentations en cours, avec la participation des principaux acteurs engagés dans le renouvellement de l’édition scientifique.Les débats sont animés par Servanne Monjour, avec la participation de :
- Gwendal Henry (conseiller en stratégies de communication, Érudit)
- Jeanette Hatherill (Consultante en développement stratégique communautaire, Coalition Publica)
- Sandra Guigonis (directrice adjointe éditoriale, OpenEdition)
- Dominique Roux (Université de Caen Normandie, directeur de l’infrastructure de recherche Métopes)
- Édith Cannet (CNRS - MRSH, éditrice, infrastructure de recherche Métopes)
- Marcello Vitali-Rosati (professeur au département des littératures de langue française de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques)
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Présentation des institutions et des outils
OpenEdition est un portail de publication en sciences humaines et sociales créé par le Centre pour l’édition électronique ouverte, centre spécialisé dans le domaine de l’édition électronique associant le CNRS, l’EHESS, l’Université d’Aix-Marseille et l’Université d’Avignon. Il s’agit d’une initiative publique travaillant en faveur de l’accès ouvert aux résultats de la recherche scientifique.
Coalition Publica est un partenariat entre Érudit et le Public Knowledge Project pour promouvoir la diffusion de la recherche et l’édition savante numérique canadienne.
Le projet MÉTOPES (« Méthodes et outils pour l’édition structurée ») vise à mettre au point, à développer et à diffuser, librement dans la sphère publique, par des actions de formation auprès des éditeurs publics et des revues labellisées CNRS un ensemble d’outils et de méthodes leur permettant d’organiser leur production et leur diffusion papier et numérique dans un environnement normé à fort potentiel d’#interopérabilité sur le modèle du
(Single Source Publishing). Un des apports principaux est de rationaliser et de factoriser, au sein de la communauté des éditeurs universitaires et de recherche publics, le travail éditorial tout en favorisant la mise en place de stratégies de diffusion , en assurant une des contenus et une haute qualité des associées.Stylo est un éditeur de textes scientifiques porté par la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques de Marcello Vitali-Rosati. Conçu sur un modèle de Single Source Publishing, Stylo est à la fois un outil d’écriture pour les auteur·e·s et un outil d’édition pour les éditeurs et éditrices.
Lodel est un logiciel d’édition électronique simple d’utilisation et adaptable à des usages particuliers, développé par OpenEdition depuis 2000 et distribué sous licence GPL 2. Il appartient à la famille des gestionnaires de contenus (en anglais, Content management system, CMS) et s’est spécialisé dans l’édition de textes longs et complexes dans un environnement éditorial très structuré. Il est donc particulièrement adapté à l’édition scientifique.
Créé par PKP en 2001, OJS (Open Journal System) est un logiciel d’édition open source conçu pour les journaux scientifiques. Il permet de gérer l’intégralité du flux éditorial : soumission, relecture des articles, choix des relecteurs, mise en page, jusqu’à la publication.
Érudit un organisme sans but lucratif québécois dont la mission principale est de soutenir la publication numérique ouverte et la recherche en sciences humaines et sociales et en arts et lettres au Canada.
Question introductive. Comment vous situez-vous dans la chaîne éditoriale scientifique ?
Pouvez-vous présenter en 5 minutes votre institution (OpenEdition, Erudit et CoalitionPublica) ou votre outil (Lodel, Stylo, Métopes), en proposant un bref rappel historique de votre démarche initiale, afin de préciser votre inscription au sein de la chaîne éditoriale des revues savantes ? Comment cette inscription a-t-elle évolué ces dernières années, alors que les revues savantes se sont massivement tournées vers la diffusion numérique ? Quels sont les défis auxquels vous faites face à présent ?
Notes
Érudit :
25 ans célébrés avant-hier. Créé en 1998 (comme Google..). Jstor en
1997, OE en 1999, PKP en 98, plateforme Scielo 98 aussi…
Initiative de Ghislaine Baudry (Bibliothécaire), Erudit repose sur un schéma dédié Erudit Article, pensé initialement en SGML, ancêtre du XML. Schéma aussi utilisé par Cairn.
Lieu de production physique : U de Montréal et U de Laval.
Objectif de découvrabilité des contenus : travail sur les métadonnées, référencement
Est longtemps resté québecois (revues francophones), appui du gouvernement pour s’ouvrir à des revues caandiennes en anglais ou des revues bilingues à travers coalition publica.
Aujourd’hui : travail d’intégration d’OJS, collaboration avec Stylo, Métopes.
Coalition publica
Projet de partenariat entre PKP et Erudit.
PKP (Public Knowledge Project) basé à l’ouest du Canada, début du projet OJS il y a 25 ans. Autres projets : Open monograph press & Open preprint system.
Coalition publica : 2017, financements du CRSH et Fondation canadienne pour l’innovation (FCI)
Erudit diffuse les revues québécoises francophones sur le format Erudit Article. Dans le reste du Canada, de nombreuses revues utilisent OJS : une quarantaine de bibliothèques hébergent 700 revues.
OpenEdition : infrastructure nationale de recherche
française. Initiative démarrée en 1999.
Fédération de revues de shs : revues.org
Initiative de jeunes chercheurs en province qui se sont appropriés les
outils du web pour rendre accessibles sur le web les revues imprimées.
Initiative qui part des besoins de la communauté.
Démarrage sur SPIP puis création du logiciel Lodel
Principes :
- Intuition initiale : un outil qui s’inscrit dans les chaines de production éditoriales existantes et qui se charge de transformer tout ça en texte intégral, disponible sur le web.
- Respecter l’édition scientifique, même dans l’environnement numérique
- Apporter des outils et des ressources mais les utilisateurs doivent s’approprier les outils, rester souverains
Métopes :
1999 : première initiative de Single Source Publishing
recherche d’une solution à la pérennisation des corpus/fonds pour les revues et pour les livres
économie du travail éditoriale : fabrication d’un fichier pivot en XML (voir schéma plus bas)
Travail de diffusion des outils et recueil de besoins auprès des collègues éditrices et éditeurs depuis 15 ans pour faire évoluer les outils. Dialogue constant avec les éditeurs et les éditrices.
Métopes : 3 ingénieurs + écosystème à l’université de Caen (Pôle Document numérique)
Principes de la chaine : production d’un méta-fichier en TEI
initialement, faire la part entre le rôle de l’auteur et le rôle de l’éditeur : que l’auteur ne mette pas les mains dans la production du contenu.
Rester au plus près des outils de travail des éditeurs
Passage d’un discours sur les outils à un discours sur les formats
Format Commons Publishing : comptatible avec OE, conçu pour réduire les complexités (?), et compatible avec JATS (PKP, OJS, etc.)
Métopes n’a pas adopté JATS car lien fort et historique avec les humanités numériques et donc avec le format TEI.
Métopes permet de sécuriser les fonds en Lodel 1 en préparation du Lodel 2.
Nouveauté : intégration de Stylo comme dématérialisation complète de la chaine : seamless
Stylo :
Né beaucoup plus tard (2014).
Problématiques différentes : les infrastructures de diffusion étaient
déjà bien installées.
Stylo né comme un projet de recherche, et non comme un outil.
La question initiale : qu’est ce qu’une revue ? que sont les revues
?
La technique n’est pas neutre, elle est porteuse du sens : dynamique d’émergence du sens à l’époque du numérique. Comment la pensée émerge dans une négociation avec un env. technique.
La question n’était plus d’adapter les revues “au numérique”, mais de développer des modèles théoriques épistémologiques pour expliquer ce qu’est une revue et d’implémenter ce modèles théoriques dans des revues (des modèles éditoriaux.) → question épistémologique qui doit remonter plus en amont, jusqu’à l’auteur.
L’éditeur participe certes de l’émergence du sens, mais il le fait avec une communauté de chercheurs.
Il faut une multiplicité de modèles qui parfois ne sont pas compatibles : permettre le “lost in translation”.
Comment peut-on modéliser tout un processus de conception sans
imposer des modèles aux chercheuses et aux chercheurs, comme word l’a
fait en formatant notre pensée pendant des années ?
Faire en sorte que la réflexion fondamentale sur l’écriture soit
accessible aux chercheurs.
Né en partenariat direct avec Erudit, puis avec Huma-Num, maintenant avec Métopes (+OE).
Imaginer de possibilités d’écriture : Stylo est davantage une démarche intellectuelle qui permet aux chercheurs de prendre en main leur écritures et d’implémenter leurs modèles dans des formats.
Souplesse des formats markdown, yaml, bibtex : remet ensemble des modes d’écritures que la communauté (déjà lettrée) avait déjà inventés.
Pandoc au coeur de Stylo, pandoc créé par un professeur de philo : innovation vient des chercheurs (?)
Dominique Roux : l’auteur numériquement passif ou
irresponsable.
Avec Stylo, on découvre un autre auteur.
Focus sur le projet Commons
@Sandra, @Edith, @Dominique : vous faites partie du projet , qui se définit comme un “Consortium de moyens mutualisés pour des services et données ouvertes en SHS” visant à couvrir l’ensemble de la de production des , depuis la constitution des jusqu’à leur diffusion dans la sphère publique. Dans le cadre de , OpenEdition et Métopes ont travaillé fort afin de concevoir le schéma TEI Commons for Publishing, commun à Métopes et OpenEdition. Pouvez-vous nous en dire davantage sur les enjeux de ce projet ambitieux, notamment en termes d’#interopérabilité ? Comment ce schéma TEI a-t-il été conçu, sur un plan épistémologique notamment, pour répondre (mieux que d’autres) aux besoins de l’édition en SHS ?
Notes
Voir, en ligne, la liste des revues OpenEdition qui ont fait le choix d’une instance OJS (en particulier, Lexis ou les Cahiers des Amériques latines).
Métopes :
Sandra Guigonis : Objectif de Commons,
l’interopérabilité est bien au coeur, mais ce n’est pas le seul
objectif. 3 infrastructures avec des expertises différentes : outils,
ressources, il s’agit de faciliter la vie des utilisateurs :
cseamless” (sans couture) : Ergonomie des interfaces pour naviguer d’un
environnement à l’autre : suppose des informations, des métadonnées
Comment on constitue des données, de l’information structurée, comment elle est enrichie, par quels standards de métadonnées. Des données aux publications, des publications aux données
Développer les principes FAIR comme socle.
Dominique Roux : ne pas confondre le projet et le
format Commons Publishing.
Le projet est une mise en relation entre OE, HumaNum et Métopes : vers
la publication ; donc le projet est plus large que le format.
Assurer la transformation de contenus divers en formes éditoriales. Comment articuler des formats plus complexes (sémantiques) avec des affichages plus complexes.
Sécuriser l’insertion des données à l’intérieur des publications.
« Alimenter la norme » (?)
Question(s) 2. Comment offrir un environnement de travail commun à l’ensemble des acteurs de l’édition savante (auteurs, éditeurs, diffuseurs, mais également lecteur), sans courir le risque d’une plateformisation ou d’une standardisation de la chaîne éditoriale ?
@tous :
La transition numérique des revues s’est largement effectuée grâce au
concours de et de , autours desquels
des d’éditeurs et de
chercheurs se sont massivement formées ces dernières années, facilitant
ainsi la transition ou la création des revues numériques. En quoi ces
outils travaillent-ils à la mise en place de nouveaux protocoles
éditoriaux, et comment négocier avec le risque d’une standardisation du
workflow, voire des contenus eux-mêmes ?
Notes
Marcello Vitali-Rosati : Plateformisation propre aux années 2010, mise en oeuvre par des entités commerciales avec d’autres agendas.
Nos soucis:
- Pérennisation des environnements : les standards, les formats
- à quels points certains formats déterminent notre façon de penser, d’écrire, et ce sur toute la chaîne.
Côté bidouilleur : le potentiel non-fonctionnement de l’outil bricolé est source de réappropriation
Sandra Guigonis: avant 2010, on faisait des sites
sur mesure. Lodel permet de manipuler des modèles de données pour faire
des sites sur mesure, comme la revue Lectures. Travail étroit avec un
modèle éditorial spécifique, singulier.
Quid lorsqu’on est une plateforme hébergeant 600+ revues : besoin de
lissage, généricisation. Plus de modèles, maquettes sur mesure. C’est
l’un des effets de la plateformisation.
Le diffuseur devient alors prescripteur de pratiques, et ce n’est pas ce que souhaite OE. Besoin de se mettre d’accord sur un socle minimum. Imaginer des publications complexes publiées ailleurs, mais avec des contenus standards publiés ailleurs qui puissent circuler.
Gwendal Henry : même discours de plateforme qu’OE, besoin de standardisation pour répondre au besoin de 300 revues, 10 000 articles par an diffusés
On doit se poser la question : quelle intention derrière les standards et la plateforme : est ce qu’on répond à notre propre besoin de plateforme ou aux besoins des communautés ?
MVR: Une des missions fondamentales des plateformes
de diffusion est la pérénisation : or on ne peut pas pérenniser avec des
modèles trops différents.
Stylo permet de penser des sites adhoc où les particularités peuvent
s’exprimer. Transposition vers les diffuseurs, avec une certaine perte
de sens, mais peut-être acceptable dans un objectif de pérenisation.
Jeanette Hatherill: OJS est souvent vu comme plateforme. 34 000 revues utilisent OJS et les revues développent des choses qui sont très spécifiques à leurs besoins.
“Adaptation” ĉ détournement ? exemple sur le workflow OJS : certains éditeurs ne veulent pas utiliser le processus complet. Dans ce cas, on peut choisir de ne pas utiliser certaines étapes du workflow.
Édith Cannet: initiatives pour améliorer les choses.
par exemple:
- Prairial a travaillé à l’intégration des idref.
- certaines revues surchargent les règles CSS pour personnaliser
Seules les données restaient, les plateformes meurent vite
Dominique Roux : il faut que les plateformes soient plus réactives, répondre à plus de demandes ou s’adapter aux demandes.
affichage des tableaux chez les diffuseurs : on doit pouvoir afficher des données tabulaires
IIIF (https://iiif.io/)
Métopes-OJS: adaptation à la complexité des flux entrants : bidouille responsable et légitime. Les plateformes doivent pouvoir enrichir leurs affichages trop rudimentaires. Objectifs de plus de granularité exploitable.
Question : (Étienne Anheim, point de vue de
l’éditeur scientifique) pour l’éditeur, il y a diff. sujets
contradictoires. Sur les formats (informatiques), d’accord avec MVR, la
simplification des formats est un gain considérable. Sur les interfaces
et du dispositif matériel de l’écriture (voir Roger Chartier l’imprimeur
et l’auteur) : question de la pédagogie vers les auteurs et autrices de
l’invisibilisation des systèmes d’écriture.
Interfaces visuelles de lecture : le plus sensible dans cette transition
vers le numérique. Conflit avec les revues attachées au papier. Le
numérique ne peut pas toujours répondre à leurs modèles. Il y a une
perte d’intelligibilité : c’est une nouvelle frontière pour achever de
convaincre à certaines communautés d’aller vers le numérique.
MVR: on revient à la responsabilité des
auteur·trice·s qui va au-delà de la question de la plateforme et de la
diffusion. Réflexion sur la page (par les auteurs) dans l’édition
critique : la page y est fondamentale.
Quand on écrit aujourd’hui pour une édition critique, comment la penser
?
Les auteurs doivent être sensibilisés aux enjeux énormes de ces
questions.
Sandra Guigonis:
Imaginer qu’est ce que ces outils allaient pouvoir apporter aux formes
(visuels, vidéo, images), avec un fantasme du livre d’emblème (?) :
combinaison d’écrits, d’images, de musique, etc.
Espoir qu’on ait des formes numériques qui puissent répondre à ces
besoins : manipulation d’images avec IIIF.
Les diffuseurs doivent pouvoir l’intégrer.
Dominique Roux: frontière non-franchie : inverser le rapport entre papier et numérique. Ce ne doit pas être une seule transposition du papier.
cf F. Kaplan dans le livre machine : comment on réduit les n dimensions du numérique au 2 dimensions du livre.
Décentrer l’importance du livre dans le système de production : passer avec une logique de flux avec la possibilité de mettre à jour les flux.
Focus sur l’initiative CoalitionPublica, en collaboration avec Erudit
@Gwendal @Jeanette :
Alors qu’Erudit a d’abord été conçu selon un modèle plutôt centralisé,
son adhésion récente au projet CoalitionPublica engage un effort de
, qui se
démarque notamment par une volonté de donner au revue un plus grand
choix technologique (entre OJS, métopes, stylo, etc). @Gwendal, pouvez-vous
donner des précisions sur ces mutations récentes de la stratégie propre
à Erudit ? @Jeanette, comment appréhendez-vous cet
effort de , notamment du
point de vue de la partagée qui s’est
établie entre erudit et PKP ?
Notes
Gwendal : le schéma Erudit Article vient avec un
logiciel Tournesol (vieille madame : dentelles métadonnées).
les revues financées par le FRQSC versent leurs articles sur Erudit
PF nationale :contrôle qualité humain pour assurer la qualité des contenus et des métadonnées affichés pour lutter contre le garbage in, garbage out
Jeannette : changer comment l’équipe Erudit traite les articles. Gouvernance pour échanger sur le transfert de données, avec un GT en interne : comment développer des outils, des maj des outils pour transférer l’information contenu dans OJS vers Erudit.
Développement d’un soutien à la formation pour les communautés.
Communautés représentées par un groupe international (d’éditeur ?)
User Group de bibliothécaires universitaires gérant des revues (?)
Travail étroit entre les deux équipes pour réfléchir aux futurs besoins et développements
Subvention CRSH dédiée à la formation, aux bonnes pratiques et à la qualité éditoriale. Intérêt particulier pour voir comment les pépinières développent ces ressources.
Question de développement des formations dans le cadre de Coalition Publica : permettrait de pallier le manque de connaissances et l’aspect isolé des chercheurs et chercheuses qui portent les revues.
Question 3. Où est selon vous la
des revues ?@tous :
La numérique des revues est
désormais largement acquise auprès des , pour qui l’usage d’une
publication en ligne ne fait plus débat. En revanche, cette s’est en grande partie
opérée sur un principe de traduction du format imprimé en un format
numérique, sans nécessairement ou suffisamment utiliser le potentiel
formel des outils numériques. Comment pourrait-on rendre les revues
savantes moins « » – avec le
développement de solutions pour publier des data papers ou du
code, notamment, mais également expérimenter des formats audio, vidéo
?
Notes
Gwendal:
Constat terrible: Sur 200 000 articles moins de 80 vidéos,
est-ce que les revues ne la produisent pas à cause des diffuseurs, ou à
cause de leur propre modèle.
MVR: on a simplifié le papier pour aller vers le numérique. Il faut être capable de modéliser dans le numérique des choses du papier.
question de la granularité :
Besoin de lancer des expérimentations hors-plateforme :
- annotation d’article
- penser aux possibilités de modélisation de la connaissance :
l’annotaion, la conversation, le fragment
- navigation dans les articles sur la base des références
bibliogrpahique : pratique de communautés scientifiques
Jeanette : difficulté d’innover par exemple avec la publication continue (aujourd’hui on attend la publication d’un volume pour publier un article)
Ouverture de la révision par les pairs : valeur des commentaires durant la révision qui sont aujourd’hui invisibilisés : demande une innovation.
Servanne M.: Légitimation des initiatives des chercheurs qui tentent d’innover :
Dominique : suggère même le terme de les “autoriser”.
ex. du tableau dans Communs, dans la feuille de route il est aussi question d’objets plus complexes (annotations,images…)
Sur les modèles de revue différents : présentation des journées OPUS (?), expérience de [Cambouis] (https://revue-cambouis.org/index.php/cambouis) → affichage plein texte sur OJS : pense pleinement la lecture numérique
Edith :
Souligne l’innovation par les communautés : plugins qui permettent de
complexifier les modes de lecture
Côté lecteur : Landing page des systèmes PKP. Sobriété, économie numérique à avoir: pas forcément nécessaire d’afficher d’emblée le plein texte qui ne sera pas lu.
Sandra: ne pas oublier la consommation des contenus via les mobiles.
Datapapers : réflexion entamée dans commons pour faire un état des
lieux des pratiques et des besoins → quelles seraient les priorités :
données tabulaires, les images.
Quid des datapapers en SHS qui n’ont pas les mêmes besoins que les
sciences dures. Aujourd’hui une vingtaine de data papers sur OE.
exemple : Données Nakala récupérées par les outils Métopes
Peut-être que l’espace de la conversation ou émergence de nouvelles
formes ne se passe pas sur les plateformes.
Exemple: carnet hypothèses en philosophie intégrant des vidéos hébergées
sur Nakala, présentant des lectures
Focus sur le projet Stylo
@Marcello :
Pouvez-vous revenir sur la genèse et les développements du projet ? Vous
insistez souvent beaucoup sur ce point : Stylo n’est pas seulement un
outil, c’est aussi une d’écriture. Comment
définiriez-vous cette philosophie ? La notion même de « »
éditoriale est-elle encore pertinente dans le modèle Stylo ?
Notes
Marcello a déjà répondu !
Question 4. Le Single Source Publishing est-il l’avenir de l’édition scientifique ?
@tous :
De nombreuses initiatives ont été menées ces derniers temps en faveur de
l’exploration de chaînes (c’est l’objectif de l’outil Stylo,
mais également du projet Métopes ; on peut également mentionner le
travail de Coko
ou encore la thèse de Julie Blanc
soutenue cette année). En quoi ce modèle peut-il constituer une
percée majeure dans le champ de l’édition savante numérique, notamment
du point de vue de la qu’il suppose entre
les différents acteurs de la publication savante ?
Notes
Focus sur le projet de chaîne Stylo-Métopes-Lodel
@Edith, @Dominique, @Marcello :
Depuis quelques mois, une collaboration est née entre les équipes de
Stylo, de Métopes et d’OpenEdition afin de produire une chaîne
. Pouvez-vous expliquer en quelques mots les enjeux du projet
? Quelles sont les difficultés techniques et institutionnelles
rencontrées par vos équipes ? to
#Lodel
Notes
Chaîne Stylo/Métopes/Lodel
Edith: Chaine qui semble très traditionnelle (auteur, éditeur diffuseur), mais seconde lecture plus intéressante
Expérimentation avec la revue Humanités numériques, Stylo, Métopes, Lodel
Stylo avec ses 3 sémantiques spécifiques : métadonnées, corps de texte, références bibliographique
Récupération d’un article Stylo dans l’interface Métopes, puis édition classique sur Métopes
Utilisation de Circé, API de transformation : pour décrire des chaines de transformation éditoriale
Chaine sera prête dans 3 semaines.
Dominique: Gain considérable sur la qualité des
métadonnées
besoin encore de travailler sur la structuration des données
bibliographiques pour les références biblios puissent “chuchoter” entre
elles
MVR: Métopes garantit l’interopérabilité et toutes les sorties possibles.
L’apification entre Stylo et Circé permettrait de garantir la saisie des données stylo dans Métopes
Format métopes devient vraiment le pivot vers les diffuseurs.
Le convertisseur Pandoc a besoin d’un style CSL pour structurer les données bibliographiques, ce qui ne convient pas à la structuration des références requise par la TEI.
Servanne: Le travail de petites retouches lors du “dernier kilomètre”, ultimes retouches/corrections, fait aussi partie du travail de l’éditeur.
MVR: stylo n’est pas moins hostile que Word, qui est
une usine à gaz horrible.
Dominique: outils subis de façon volontaire
Question 5. Quelle littératie numérique peut-on attendre de la part des éditeurs, mais également des auteurs (chercheurs) ?
@tous :
Les chercheurs et les éditeurs ont dû fournir beaucoup d’efforts pour
développer leur numérique, à travers
l’apprentissage de nouveaux (XML, XML-TEI, LaTeX, MD, etc.)
et d’outils de production et de publication (les CMS OJS, Lodel, les
gestionnaires de bibliographie…). Pourtant, de nombreux
(mais avant eux les auteurs, les #chercheurs) utilisent encore des
de traitement de texte tels que #Word. Quels sont les outils et les
process hérités du modèle imprimé dont on a encore du mal à se passer,
mais qui freinent, selon vous, le développement de l’édition numérique ?
Comment orienter les afin d’encourager la
montée en compétence des acteurs concernés ?
Notes
Voir notamment le SPOC QUERO (présenté ici).
MVR : Significatif : Word n’est pas plus simple que Stylo → On a déjà fait cet effort pour travailler avec des outils “hostiles”, on peut le refaire pour travailler avec des outils qui le sont moins.
DR: Même problème avec InDesign : outils subits volontairement
Jeannette : on travaille sur la formation des chercheurs par les bibliothécaires vers les bonnes pratiques du libre accès.
Question des moyens qu’on va pouvoir allouer aux formations sur ces outils, sur ces questions.
Jeannette souligne le soutien des bibliothèques via le modèle économique : [partenariat pour le libre accès] (https://partnership.erudit.org/accueil)
DRoux: particularité du corps des secrétaires de rédaction en France
OE : ils évoluent dans les formations qu’ils proposent, mais c’est une chose qui fait partie de leur mission dès le départ.