La santé mentale et l'utilisation des réseaux sociaux

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created: 2023-04-20

updated: 02:18:31 - January 7, 2024

La santé mentale et l'utilisation des réseaux sociaux

La santé mentale et l’utilisation des réseaux sociaux

Enquête:

Nous avons décidé de traiter de ce thème car il nous semblait important pour plusieurs raisons, nous voulions savoir si les réseaux ont un effet néfaste et s’ils favorisent les troubles.
Afin de savoir si ce sujet était intéressant, nous avons discuté des différents impacts qu’ils pouvaient avoir sur notre vie, comme l’influence sur l’estime de soi, le cyber-harcèlement, l’impact sur nos relations sociales, la surinformation et désinformation.
Le public que nous avons ciblé sont les 15-26 ans, car selon nos recherches nous pouvons voir que les adolescents sont les plus touchés par le harcèlement et que les adolescents qui passent cinq heures par jour ou plus sur les réseaux sociaux sont deux à trois fois plus susceptibles d’actes d’automutilation, comparés à ceux qui sont moins connectés.
Nous voulions donc comprendre la complexité de la relation entre la santé mentale des jeunes et leur utilisation des réseaux sociaux.




L’examen des résultats révèle plusieurs tendances notables. Dans un premier temps, presque tous les participants (99%) ont utilisé les réseaux sociaux,




La majorité de nos répondants appartiennent à la tranche d’âge 20-25 ans, suivie par les groupes d’âge 16-19 ans et 26 anset plus. En revanche la tranche d’âge 13-15 ans occupe la dernière position en termes de représentation parmi nos répondants




Instagram, YouTube et Snapchat se distinguent comme les choix les plus répandus, témoignant d’une diversité d’utilisation.




La majeure partie de nos répondants sont plus spéctateurs sur les réseaux sociaux qu’actif.




36% de nos répondants estiment que c’est une nécessité pour eux de consulter leurs réseaux sociaux dans la journée contre 48% qui considérent le faire avec modération.




La moitiée des personnes interrogées sont d’accord sur le fait que les réseaux sociaux peuvent entraîner une dépendance.




Une grande partie de nos répondants ont tendance a se comparer avec les personnes qu’ils voient sur les réseaux sociaux.




55% de nos répondants sont des introvertis.




57% de nos répondants ont déjà été victime de fausses informations.



L’ensemble des résultats de l’enquête est disponible à cet endroit sous forme de graphique ou

Pour des résultats détaillés vous les trouverez ici !


Entretiens:

Pour approfondir notre compréhension des résultats de l’enquête, nous avons mené un total de 4 entretiens, en mettant l’accent sur la représentation masculine. Cela vient en contraste avec les données de l’enquête, où prés de 60% des répondants étaient féminins, tandis que seulement 14% étaient masculins.
Ces entretiens visent à équilibrer nos perspectives et à offrir un apperçu plus complet de la dynamique générale.





Date de la rencontre: 19/12/2023

Durée : 20 minutes

Sexe : Masculin

Mode : Entrtien physique

Interviwer : Barry M.


Compte rendu de l’entretien :

Le 19 décembre, lors de l’entretien avec Perig, il a partagé ses habitudes sur les réseaux sociaux. Il se connecte souvent le matin sur Instagram pour vérifier les messages et les posts, utilisant Twitter pour suivre les tendances en journée. YouTube est sa plateforme de prédilection pour des contenus relaxants avant de dormir.

Perig se considère peu actif sur les réseaux sociaux, privilégiant les stories sur Instagram. Il reconnaît l’aspect pratique des réseaux pour les actualités et la communication, mais pense que cela peut entraîner une perte de temps. Il souligne l’impact négatif sur la concentration des jeunes, attribuant cela à l’abondance de contenu court, citant les shorts et réels sur diverses plateformes.

L’addiction aux réseaux sociaux est abordée, avec Perig exprimant une frustration en l’absence de connexion. Il identifie des signes d’addiction chez certains amis, notant le besoin constant de publier. Il associe cette habitude à la recherche de plaisir instantané et de dopamine, préférant la facilité d’ouvrir TikTok à celle d’un livre.

Les influenceurs qu’il suit sont ceux qui l’inspirent ou divertissent, estimant qu’ils peuvent influencer le mode de vie des gens. Perig évoque les troubles liés aux réseaux sociaux, tels que les problèmes de concentration et les complexes physiques qui sont plutôt accentués par les réseaux sociaux .

Concernant le cyberharcèlement, Perig définit clairement qu’il s’agit de comportements répétitifs menaçants ou insultants. Bien qu’il n’en ait pas été victime, il a été témoin de cas sur les réseaux sociaux.

Perig reste informé par divers moyens, combinant les réseaux sociaux comme Twitter avec des médias traditionnels. Il considère la désinformation comme de fausses informations, soulignant un narratif influencé par l’idéologie politique. Sa méthode de vérification consiste à croiser les sources d’information sur différents médias.

Analyse :

L’entretien avec Perig offre une vision équilibrée et réfléchie de son utilisation des réseaux sociaux. Ses habitudes d’utilisation variées, allant d’Instagram à YouTube, démontrent une approche diversifiée des plateformes. Perig reconnaît les avantages des réseaux sociaux pour la communication et les actualités, tout en soulignant le risque de perte de temps et les impacts négatifs sur la concentration des jeunes. Son analyse de l’addiction met en lumière la quête de plaisir instantané et de dopamine, soulignant la préférence pour les réseaux sociaux par rapport à des activités plus engageantes comme la lecture. Les influenceurs sont perçus comme ayant une influence significative sur les modes de vie. Perig identifie également des problèmes potentiels, tels que des troubles de concentration et des complexes physiques liés aux réseaux sociaux. Sa définition claire du cyberharcèlement et son approche critique de la désinformation, reflètent une conscience approfondie des enjeux sociaux liés à la technologie et aux médias.




Date de l’entretien : 26/12/2023

Durée de l’entretien : 30 minutes

Sexe : féminin

Mode : entretien physique

Interviewer : Montaine M.


Compte rendu de l’entretien

Nous avons commencé par interroger Solene sur ses habitudes sur les réseaux sociaux. Elle explique qu’elle utilise souvent les réseaux dans la journée, pendant ses heures et jours de repos. Le réseaux qu’elle utilise le plus souvent est Instagram, elle l’utilise surtout pour voir l’actualité ou ce que ses amis publient. Elle poste très rarement du contenu et si elle le fait c’est pour poster des photos d’elle.
Lorsqu’on lui demande ce qu’elle pense des réseaux sociaux, elle explique que ce n’est pas très bien et que les utilisateurs perdent en sociabilité dans la vraie vie.

Concernant la santé mentale, elle pense que les réseaux sociaux rendent les jeunes 《bêtes 》 et que ça nous coupe des gens qui nous entourent.

Elle ne savait pas ce qu’était la désinformation, elle pensait que cela signifiait qu’on ne s’intéressait pas à l’information. Elle explique d’ailleurs qu’elle suit surtout l’actualité grâce à la télévision ou par ses proches. Nous lui avons donc expliquer que la désinformation était une propagation de fausses informations et lui avons demander comment elle vérifiait si l’information, ce à quoi elle a répondu qu’elle regarde le programme du 20h ou sur internet lorsque ça lui paraît vraiment faux. C’est d’ailleurs une des choses qui l’a dérange sur les réseaux, de voir des informations fausses.

Lorsqu’elle ne peut pas utiliser ses réseaux, elle ne ressent rien du tout, ça ne la dérange pas. Elle ne connaît personne addict aux réseaux et considère ne pas l’être aussi. Cependant, elle trouve que les gens qui le se privent de beaucoup de choses.

Elle explique que les influenceurs ont un rôle sur les utilisateurs. Elle évoque la comparaison sur les réseaux sociaux et la perte de notion du temps. Elle explique qu’elle a eu des complexes sur son physique et qu’elle a déjà eu envie d’acheter des produits pour son physique que les influenceurs partageaient en story ou en post… Ce qui l’a retenue de le faire était la perte d’argent dans des produits qu’elle dit finalement futiles. C’est intéressant car juste après elle nous a dit que les influenceurs n’avaient pas le pouvoir de changer le rapport des utilisateurs à propos de leur corps.

Selon Solene, se comparer aux autres sur les réseaux sociaux nous fait perdre confiance en nous et entraîne une déprime. Elle explique que la déprime est aussi liée au harcèlement vécu sur les réseaux sociaux, surtout chez les jeunes qu’elle qualifie de faibles mentalement.

N’ayant jamais vécu de harcèlement sur les réseaux, elle dit ne pas savoir comment il se manifeste. Elle nous a confié avoir été harcelée lorsqu’elle était à l’école mais qu’elle se sentait en sécurité en rentrant chez elle car elle n’avait pas de réseaux et que le harcèlement ne l’a suivait donc pas ailleurs qu’à l’école.

Solene ne pense pas que les réseaux sociaux
peuvent développer des troubles mais un manque de sociabilité et elle pense que les réseaux empirent les troubles déjà présents.

Analyse :

Solène partage son utilisation des réseaux sociaux, privilégiant Instagram pour suivre l’actualité et les publications de ses amis, se limitant à poster sur son compte et lorsqu’elle le fait c’est principalement des photos d’elle. Ses préoccupations tournent autour de la diminution de la sociabilité due à ces plateformes. En ce qui concerne la santé mentale, Solène exprime des inquiétudes à propos de l’impact négatif des réseaux sociaux sur les jeunes. Son manque de savoir à propos de la désinformation pourrait la rendre vulnérable à la manipulation de l’information en ligne. Bien qu’elle ne se considère pas dépendante aux réseaux sociaux, elle reconnaît leur influence sur l’estime de soi, en particulier à travers la comparaison avec d’autres utilisateurs ou influenceurs. Ses expériences, comme la tentation d’acheter des produits promus par des influenceurs, mettent en avant l’impact sur la confiance en soi et la perception corporelle. Nous abordons le sujet du harcèlement en ligne, bien qu’elle n’en ait pas fait l’expérience personnellement. Elle fait un lien entre la déprime, la comparaison sociale et le harcèlement. En finalité, Solène nous a parlé à la fois des aspects positifs et des préoccupations liées à la santé mentale et à la sociabilité.


Date de la rencontre: 27/12/2023

Durée : 30 minutes

Sexe : Masculin

Mode : Entrtien physique

Interviwer : Barry M.




Présentation :

Le 27 décembre, j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec Alioune Fall, un étudiant d’une vingtaine d’années, dans le cadre d’une discussion axée sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Dans un souci de transparence et de préparation, j’avais fourni à Alioune une copie de la grille d’entretien un jour à l’avance, lui permettant ainsi de se familiariser avec les questions.

J’ai effectué la transcription à travers les sections que nous avions développé dans la grille.

Introduction :

Alioune Fall partage une vision dynamique de sa journée sur les réseaux sociaux, la décrivant comme une “aventure quotidienne” qui débute par une exploration matinale de l’actualité et des tendances. Cette réponse initiale révèle son engagement à rester connecté au monde numérique.

En ce qui concerne sa fréquence de publication, Alioune adopte une approche réfléchie en privilégiant la qualité à la quantité. Il choisit de partager du contenu de manière occasionnelle, mettant l’accent sur des partages significatifs liés à sa vie quotidienne, des découvertes intéressantes ou des pensées inspirantes. Ainsi, il reconnaît la puissance des réseaux sociaux comme des outils de communication et de partage d’informations, mais souligne également la complexité associée à leur utilisation. Cette prise de conscience reflète une compréhension nuancée des avantages et des défis des plateformes sociales.

Les réseaux sociaux lui offrent une connexion, des opportunités de découverte et parfois du divertissement. Cependant, il reste conscient de la possibilité qu’ils deviennent une source de distraction et de comparaison problématique. En abordant l’impact sur la santé mentale, il souligne des préoccupations significatives telles que la pression sociale, la comparaison constante et le cyberharcèlement, particulièrement préoccupants pour les jeunes. Cette analyse approfondie dépeint une attitude équilibrée et consciente d’Alioune face aux opportunités et aux défis des réseaux sociaux.

Addiction :

Il exprime une réaction de frustration minime lorsque l’accès à ses réseaux sociaux est limité. Cette réponse met en lumière son habitude de vérifier régulièrement ces plateformes, soulignant ainsi la prévalence de cette pratique dans sa routine quotidienne. La réaction modérée à la limitation d’accès suggère une certaine flexibilité, mais l’habitude de consultation régulière témoigne de l’importance des réseaux sociaux dans sa vie quotidienne.

D’autre part, il partage une expérience marquante liée au sentiment de manquer quelque chose s’il n’est pas constamment connecté sur les réseaux sociaux. Cette réponse souligne l’impact émotionnel associé à la nécessité de rester connecté en permanence. La crainte de passer à côté d’informations ou d’événements importants reflète l’importance qu’il accorde à sa présence en ligne continue. Cette expérience met en évidence la pression ressentie par certaines personnes pour rester constamment informées et connectées dans l’environnement dynamique des réseaux sociaux

La dépression, l’anxiété et autres troubles :

Il démontre une attention particulière à sa présence en ligne, en choisissant soigneusement ses connexions sur les réseaux sociaux et en cherchant à maintenir une relation saine avec le contenu. Il reconnaît le pouvoir d’influence des influenceurs, soulignant la responsabilité individuelle de rester conscient des impacts potentiels sur les comportements. De plus, il met en évidence la réalité de l’anxiété liée à la comparaison constante sur les réseaux sociaux, reconnaissant les défis émotionnels qui peuvent en découler. Enfin, il identifie la pression sociale, la quête de perfection et les interactions en ligne comme des facteurs susceptibles de contribuer aux troubles liés à l’utilisation des réseaux sociaux, offrant ainsi une perspective nuancée sur les implications psychologiques de ces plateformes.

Le harcèlement :

Il est très conscient du harcèlement en ligne, décrivant ses manifestations fréquentes à travers des messages injurieux, des menaces ou du cyberharcèlement. Il reconnaît également l’ampleur du problème en ayant connaissance de personnes qui ont été témoins ou victimes de harcèlement sur les réseaux sociaux, soulignant la triste réalité de cette occurrence répandue. Bien qu’il n’ait pas été personnellement victime de harcèlement en ligne, il a été témoin de situations où d’autres l’ont été, mettant en avant les impacts émotionnels significatifs que cela peut avoir sur les individus concernés.

La Désinformation :

Alioune adopte une approche informée pour suivre l’actualité, en privilégiant les sources en ligne. Cependant, sa démarche critique se manifeste par la vérification systématique de plusieurs sources, visant à obtenir une image plus complète. Il définit la désinformation comme la propagation délibérée d’informations fausses ou trompeuses, soulignant sa conscience des défis liés à la fiabilité des informations en ligne. Pour garantir la véracité des informations, il consulte diverses sources, effectue des recherches factuelles et s’assure que les informations proviennent de sources fiables. Ces réponses dévoilent une approche éclairée et prudente face à la consommation d’informations numériques.

Analyse :

L’entretien avec Alioune met en lumière divers aspects de l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Sa vision consciente de sa présence en ligne reflète une approche équilibrée entre engagement numérique et conscience des pièges potentiels. Les éléments tels que la dépendance perçue, la comparaison constante, et la pression sociale soulignent les défis émotionnels auxquels les jeunes peuvent être confrontés. L’expérience partagée sur le sentiment de manquer quelque chose en étant déconnecté souligne l’impact émotionnel profond associé à la constante connexion aux réseaux sociaux. En abordant le harcèlement en ligne, Alioune souligne les répercussions émotionnelles significatives de ce phénomène préoccupant. Sa méthodologie critique pour la consommation d’informations en ligne démontre une préoccupation face à la désinformation, soulignant l’importance de l’éducation numérique. Ainsi, l’entretien offre un aperçu complet des dynamiques complexes entre les réseaux sociaux et la santé mentale des jeunes, mettant en avant des considérations clés pour des discussions plus approfondies et des initiatives de sensibilisation.




Date de l’entretien : 24/11/2023

Durée de l’entretien : 40 minutes

Sexe : masculin

Mode : entretien physique

Interviewer : Montaine M.


Compte rendu :

Pour commencer, Nabil nous a expliqué ne plus utiliser les réseaux sociaux, sauf Twitter et Snapchat, mais très rarement. En effet, sa routine commence au réveil, où il passe quelques minutes sur Twitter, mais après son réveil, il n’y va plus avant le soir, sauf occasionnellement. Cependant, nous voyons donc qu’il commence sa journée avec son téléphone et ses réseaux sociaux, avant même de prendre le temps de se lever, de déjeuner, boire ou de voir sa famille.
Il a évoqué les algorithmes sans mettre le nom dessus, il a dit : “Imaginons que je vois des faits divers assez morbides, on les regarde quelques secondes et puis il n’y a plus que ça dans notre feed”. Nabil pense que lorsque l’on regarde un contenu quelques secondes sur les réseaux, l’algorithme le remarque et en quelques secondes, il change notre feed.
Lorsque nous avons demandé si le feed avait un impact sur la santé mentale des jeunes, il a répondu : “Avec l’exemple de Tik Tok, on passe du rire aux larmes en cinq secondes, donc le changement d’émotions aussi brutal nous fait aussi perdre notre humanité, on n’est plus aussi choqués qu’avant, ou alors on va être choqué mais on va se remettre direct” ce qui banalise la violence chez les jeunes et a un impact sur leur manière de gérer leurs émotions, c’était un point que nous n’avions pas abordé dans les questions, mais en effet notre feed peut avoir un impact sur la santé mentale.
Un autre point important portait sur la raison pour laquelle les gens étaient autant sur le téléphone, ce à quoi il a répondu : “Il y a l’ennui. Le réseau en lui-même qui est fait pour que les gens restent dessus avec les notifications, les couleurs attrayantes, ou le contenue qui défile sans arrêt. Et enfin l’habitude”. C’est très intéressant car il n’a pas utilisé le mot addiction mais il utilise l’habitude, un mot que nous avions vu au tout début du cours et qui avait fait débat avec justement l’addiction.
Concernant les troubles liés aux réseaux sociaux, nous avons relevé quelques mots-clés que cette personne a utilisé pour les définir : “comparaison”, “anxiété”, “jalousie”, “aigreur”, “manque d’empathie” “pensées extrémistes”, “harcèlement”, “trouble dissociatif de l’identité”. Pour ce dernier point, il explique qu’il y a une différence entre ce que l’on montre sur les réseaux et la vraie vie, il a expliqué : “Certains nous vendent du rêve, volontairement, certains retouchent leurs photos… Ce qui est drôle c’est que les influenceurs ont eux aussi un mal être, puisqu’ils s’inventent une vie, ils montrent des voitures de rêves mais c’est des locations, un corps de rêve mais qui est retouché ou qui a eu de la chirurgie, ils montrent que les bons moments…”, ainsi cela confirme que les influenceurs ont un impact sur notre quotidien et en sont totalement conscient.

Analyse :

Nabil décrit une utilisation sélective des réseaux sociaux, privilégiant Twitter et Snapchat de manière occasionnelle. Cependant, sa journée commence avec une consultation de Twitter dès le réveil, soulignant une préférence pour les interactions en ligne avant même les activités quotidiennes essentielles. L’idée qu’il a des algorithmes est pertinente, il souligne comment la visualisation rapide de contenus influence instantanément le fil d’actualité. L’impact sur la santé mentale est abordé, particulièrement avec TikTok et son pouvoir de changer rapidement les émotions, suggérant une désensibilisation émotionnelle chez les jeunes. Il souligne également l’ennui, le design des réseaux sociaux, et de l’habitude, évitant le terme “addiction”. Les troubles associés aux réseaux sociaux sont mentionnés, tels que la comparaison, l’anxiété, la jalousie, et l’étudiant souligne la dissonance entre la réalité et la représentation idéalisée en ligne, particulièrement chez les influenceurs. Cela met en avant les divers aspects complexes de l’interaction des individus avec les réseaux sociaux, de l’influence des algorithmes à l’impact psychologique et sociétal.





Compte-rendu final

Cette enquête approfondie sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé des jeunes a généré des perspectives riches et nuancées, mises en lumière à travers les entretiens approfondis. À travers cette exploration, nous avons plongé dans les habitudes, les préoccupations, et les expériences variées de ces individus, révélant une palette complexe d’interactions entre les plateformes numériques et la santé mentale des jeunes. Chacun apporte une vision unique, allant des avantages perçus aux risques identifiés, tout en explorant des thématiques telles que la dépendance, la pression sociale, la désinformation, l’impact émotionnel, ect. Cette synthèse vise à condenser ces diverses voix pour offrir un aperçu global des dynamiques à l’œuvre, soulignant la nécessité d’approches éclairées et de discussions approfondies pour comprendre et atténuer les conséquences complexes de l’utilisation des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes.



Analyse combinée (quali + quanti)

Notre enquête aborde le sujet de la santé mentale et de l’utilisation des réseaux sociaux chez les jeunes.

Problématique

Nous avons choisi d’explorer ce thème en raison de sa pertinence potentielle et de l’importance des réseaux sociaux dans la vie quotidienne. Pour évaluer leur impact, nous avons discuté des diverses influences, telles que l’estime de soi, le cyberharcèlement, les relations sociales, et la surinformation ou désinformation. En ciblant le groupe des 15-26 ans, nous avons pris en compte les données indiquant que les adolescents sont particulièrement vulnérables, avec des implications sérieuses comme le risque d’automutilation. Ainsi, nous avons cherché à démêler la complexité de la relation entre l’utilisation des réseaux sociaux et la santé mentale des jeunes, répondant à des questions cruciales sur l’impact en France et l’influence des tendances et des opinions sur leur identité. Nous avons pu répondre aux questions : Comment l’utilisation des réseaux sociaux impacte-t-elle la santé mentale chez les adolescents en France ? Et dans quelle mesure les adolescents se sentent-ils obligés de suivre les tendances et les opinions de leurs pairs sur les réseaux sociaux, et comment cela affecte-t-il leur identité ?

Résultats du questionnaire

L’examen des résultats révèle plusieurs tendances notables. Dans un premier temps, presque tous les participants (99%) ont utilisé les réseaux sociaux, montrant une présence numérique robuste. Instagram, YouTube et Snapchat se distinguent comme les choix les plus répandus, témoignant d’une diversité d’utilisation.

En ce qui concerne la durée d’utilisation des réseaux sociaux, la majorité des participants investissent plus de 2 heures. Notre recherche antérieure (la veille du cours Enjeux portant sur le même sujet) a indiqué que dépasser ce seuil augmenterait les risques liés à la dépression et à l’anxiété. Les comportements tels que la comparaison avec d’autres, l’espionnage de profils et la victimisation par de fausses informations suggèrent une implication émotionnelle et cognitive significative dans l’utilisation des réseaux sociaux.

Dans le domaine de la santé mentale, l’addiction aux réseaux sociaux est remarquable, mettant en évidence une inquiétude potentielle. Les participants présentent des disparités significatives en termes de bien-être émotionnel, de gestion des émotions, de concentration quotidienne et de recherche d’aide, avec des taux plus bas chez ceux qui ne se considèrent pas comme dépendants des réseaux sociaux.

Sur le plan social, des pourcentages considérables signalent ressentir de l’anxiété et de la tristesse. Des défis dans les interactions sociales et des préoccupations liées à l’apparence corporelle émergent également. Les résultats soulignent des contradictions, comme le bonheur général malgré la fréquence de la solitude et de la tristesse.

Le lien entre santé mentale et réseaux sociaux suscite des questions intrigantes. Une majorité perçoit un impact sur la santé mentale, tandis que des difficultés à se détacher des écrans, la tendance à suivre des influenceurs et des changements de comportement en réponse aux contenus en ligne soulignent l’influence de ces plateformes sur les modes de vie.

Enfin, la question du cyber-harcèlement est significative, touchant une minorité d’individus. Cependant, un pourcentage important signale un impact quotidien en raison des remarques sur les réseaux sociaux, mettant en évidence les conséquences psychosociales potentielles de ces interactions numériques.

Cette analyse met en évidence la complexité des relations entre les participants, les réseaux sociaux et la santé mentale, nécessitant une approche nuancée dans l’interprétation des résultats et la prise en compte des implications potentielles.

Résultats des entretiens

Les entretiens révèlent une diversité d’expériences et de perceptions quant à l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Perig, en embrassant différentes plateformes, offre un éclairage équilibré en reconnaissant les avantages tout en soulignant les risques, y compris la perte de concentration. Ses observations sur l’influence des influenceurs et son engagement critique avec des problématiques comme le cyberharcèlement et la désinformation soulignent une conscience approfondie des enjeux sociaux liés à la technologie.

Solène, bien que non dépendante, exprime des inquiétudes sur la diminution de la sociabilité et les impacts sur la santé mentale. Ses expériences, comme la tentation d’acheter des produits promus par des influenceurs, mettent en lumière l’impact sur la confiance en soi et la perception corporelle, soulignant les conséquences psychologiques complexes de l’utilisation des réseaux sociaux.

L’entretien avec Alioune offre une perspective équilibrée, soulignant les défis émotionnels tels que la dépendance perçue et la pression sociale. Son expérience de manquer quelque chose en étant déconnecté met en évidence l’impact émotionnel profond de la constante connexion. Sa méthodologie critique pour la consommation d’informations en ligne souligne l’importance de l’éducation numérique pour naviguer dans ces défis complexes.

Nabil, avec son utilisation sélective, met en avant l’impact émotionnel de TikTok et souligne la dissonance entre la réalité et la représentation idéalisée en ligne. Ses observations sur l’ennui, le design des réseaux sociaux, et la mention évitante du terme “addiction” révèlent la complexité des interactions individuelles avec ces plateformes. Ces entretiens offrent un panorama riche des dynamiques complexes entre les réseaux sociaux et la santé mentale des jeunes, soulignant la nécessité de discussions approfondies et d’initiatives de sensibilisation.

Analyse et interprétation

L’analyse approfondie des résultats de l’enquête et des entretiens révèle des corrélations et des nuances significatives dans l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. L’enquête quantifie des tendances générales, soulignant une présence numérique robuste sur des plateformes variées. Cette diversité d’utilisation, confirmée par les entretiens individuels, met en lumière l’omniprésence des réseaux sociaux dans la vie des jeunes. La durée d’utilisation au-delà de deux heures, identifiée comme un seuil potentiel pour accroître l’anxiété, est corroborée par les expériences individuelles, notamment celles de Perig qui mentionne les risques de perte de concentration.

Les entretiens ajoutent des couches de compréhension, révélant des nuances émotionnelles et cognitives. L’addiction aux réseaux sociaux, mise en évidence dans l’enquête, trouve des échos dans les préoccupations de Solène, qui exprime des inquiétudes quant à l’impact sur la sociabilité et la santé mentale. Les défis liés à l’apparence corporelle, évoqués dans les résultats de l’enquête, sont également abordés par Solène, soulignant la pression influente des standards de beauté en ligne. Les divergences entre ceux qui se considèrent dépendants des réseaux sociaux et ceux qui ne le sont pas, en termes de bien-être émotionnel et de recherche d’aide, confirment l’importance des perceptions individuelles dans la manière dont les jeunes réagissent aux influences des médias sociaux.

L’analyse révèle également une concordance entre les résultats quantitatifs et qualitatifs sur des aspects spécifiques tels que la désensibilisation émotionnelle due aux algorithmes, soulignée par Nabil. La sensibilisation aux impacts psychosociaux du cyberharcèlement, bien que touchant une minorité, est mise en avant comme significative, rappelant l’importance de traiter ces questions malgré leur fréquence réduite.

En fin, l’enquête et les entretiens offrent une vision globale des complexités de l’interaction des jeunes avec les réseaux sociaux. La combinaison de données quantitatives et de témoignages individuels souligne l’importance de comprendre ces dynamiques pour informer des initiatives éducatives et de sensibilisation plus efficaces, tout en insistant sur la nécessité de reconnaître la diversité d’expériences au sein de cette population.

Conclusion

En conclusion, les entretiens approfondis combinés aux résultats du questionnaire, révèlent des nuances importantes sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Les avantages tels que la communication facilitée coexistent avec des risques tels que la perte de concentration, la pression sociale et la vulnérabilité à la désinformation. Les thèmes récurrents de l’addiction, des troubles de concentration et de l’anxiété soulignent la complexité des interactions entre les jeunes et les plateformes numériques.Nous avons également mis en évidence l’influence des réseaux sociaux sur la santé mentale, révélant la présence de stress et même de symptômes dépressifs. Certains participants, suite à leurs réponses au questionnaire ou à la conclusion des entretiens, ont exprimé une prise de conscience quant à leur utilisation des écrans. Quelques-uns ont manifesté leur intention de modifier leurs habitudes. Les entretiens ont été des échanges ouverts, informatifs, et constructifs.
Cette enquête met en lumière la nécessité d’une sensibilisation accrue, d’une éducation numérique et d’un dialogue ouvert pour favoriser une utilisation plus équilibrée des réseaux sociaux, soulignant l’importance des changements de comportement et des initiatives pour promouvoir la santé mentale des jeunes dans un monde numérique en constante évolution.

Notre journal de bord :

Barry & Montaine